Sarr, le boulanger
Sarr notre cher boulanger qui régale, avec son collègue (Marc Guesne) et ses apprentis, tous nos talibés, bénévoles et autres habitants du quartier.
Présente-toi : prénom, âge, ville d’origine, statut marital, enfants …
Je m’appelle Sarr, je suis marié, avec deux femmes, on a 6 enfants, 2 filles et 4 garçons. J’ai 49 ans, je suis né à Fass, dans la région de Thies
Depuis combien de temps travailles-tu pour l’association ?
Depuis 2017.
Quel est ton rôle au centre, au quotidien ?
Je prépare le pain, j’arrive vers 5h30, il me faut environ 3h / 3h30 pour tout préparer.
Que préfères-tu faire ?
J’adore faire le pain mais en plus je travaille dans l’art, je fais des créations avec des tissus, fils de fer , des toiles jetées, des bâtons, ce sont des objets de décorations.
Comment t’entends-tu avec les enfants ?
Je les considère comme mes enfants, je suis père de la nation, j’aime conseiller les enfants, quand j’en croise, je leur dit de venir au centre pour se soigner, leur proposer de leur montrer mon métier.
Quelles sont tes relations avec les bénévoles ?
Mes relations avec les bénévoles sont bonnes, c’est du partage, je suis toujours prêt à montrer mon travail, ou comment faire des savons.
Quel est ton endroit préféré dans le centre et pourquoi?
J’aime tout, même si je travaille à la boulangerie, j’aime tout, tout est utile. On est ensemble, avec les bénévoles, on est là pour les enfants, il n’y a pas de différence de couleurs entre nous.
Qu’est ce qui t’as pousser à travailler pour cette association ?
C’est l’intention de l’association, j’avais envie d’aider à ma manière, on a pas toujours les moyens de faire comme on voudrait mais on le fait à notre échelle.
Que penses tu de la situation des talibés ?
Les talibés sont des sénégalais comme nous, après ça dépend de leur marabout, ils façonnent leurs enfants, certains ne connaissent rien du Coran, leur intention c’est de les faire mendier c’est pas bien. Si le marabout est correct, l’enfant sera correct et apprendra la religion.