Omar, le maître d’école

Grâce à lui, les talibés apprennent les maths et le français mais aussi la discipline et la persévérance !

Présente-toi : prénom, âge, ville d’origine, statut marital, enfants …

Je m’appelle Omar Faye, j’ai 46 ans, je suis marié, j’ai 5 enfants, 3 garçons, 2 filles. J’habite à Mbour mais je suis né dans la région de Kaolack.


Depuis combien de temps travailles-tu pour l’association ?

Depuis 2012, au départ j’étais médiateur bénévole entre le centre et les marabouts, mais depuis le 5 janvier 2017, je suis instituteur, je suis salarié.


Quel est ton rôle au centre, au quotidien ?

Mon rôle consiste à faire comprendre aux marabouts comment ça se passe dans le centre, j’en rencontre souvent. Après, je suis instituteur, j’enseigne aux enfants à écrire et lire le français, les mathématiques.

Que préfères-tu faire ?

J’aime beaucoup transmettre le français aux enfants, c’est important pour eux, j’aurais aimé avoir ça lorsque j’étais moi même talibés.

Comment t’entends-tu avec les enfants ?

Bien, je m’entends vraiment bien avec les enfants, on m’appelle « monsieur » dans la rue, les enfants me reconnaissent, même ceux qui ne sont pas dans la classe.

Quelles sont tes relations avec les bénévoles ?

J’ai de très bonnes relations avec les bénévoles, certains d’entre eux sont venus manger chez moi, je suis tellement content ces jours là.

Quel est ton endroit préféré dans le centre et pourquoi?

J’adore la salle de classe car je suis en contact direct avec les talibés, ça me fait plaisir de les voir écrire et lire en français.

Qu’est ce qui t’as pousser à travailler pour cette association ?

Ce qui m’a poussé à travailler pour l’association est un vieux qui été là, que j’ai rencontré, il m’a fait visiter le centre. Comme j’ai été talibé, pour moi, aider ces enfants c’est comme si on m’avait aidé, tant que je serais vivant, je serais au centre.
Tant que l’on a besoin de moi, on peut tout me demander, il y a mon numéro ici.

J’aime donner et partager, transmettre.

Que penses tu de la situation des talibés ?

Ça s’améliore, quand tu vois un talibé aujourd’hui, ils sont d’avantage connectés, ils communiquent avec les technologies, ce qui est bien pour apprendre le français, acheter des livres, je les voient payer pour avoir une connexion internet.
Il y a des dérives encore, pour les plus jeunes, ils ne sont pas encore sortis des dérives, c’est compliqué, il faut parler avec les marabouts, les conscientiser sur tout ça.